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Galaadrick "le sans honneur"

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Message par Galaadrick Ven 29 Mar - 19:08

Galaadrick "le sans honneur" 13494611
Galaadrick, paladin déchu, originaire de Nirmathas et arrivé à Pointe Sable pour fuir son malheur.
Il aspire à présent à changer de vie, pour devenir mercenaire sans foi (ni loi) ou bien servir comme noble protecteur des plus faibles... selon la solde promise.

Galaadrick

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Galaadrick "le sans honneur" Empty Re: Galaadrick "le sans honneur"

Message par Galaadrick Dim 21 Avr - 10:52

Un homme rincé par le voyage et le mauvais temps, descend d’une remorque en bois. Le marchand qui conduit l’attelage lui indique une direction du doigt puis le voyageur se met en marche en claudiquant, fatigué de porter son barda à travers les ruelles de Korvosa. Guidé par des passants considérant que c’est bien l’endroit idéal, il pousse la porte de la « Cruche de Jeggy ». Avec sa dégaine minable, sa sale humeur apparente et son visage cabossé, il est vrai que tout ça ne faisait pas tâche dans ce pub.
Il traverse la salle pour se diriger vers une table inoccupée, entourée de plusieurs chaises. Dans un fracas, il laisse tomber ses affaires sur la table, une chaise et par terre. L’ambiance morne et très silencieuse de ce pub avait été dérangée pendant quelques secondes puis reprit son état léthargique. Après avoir dévisagé les habitués discutant à voix basse et autres soulards comateux, il se retourne et lâche d’un air agacé : « Patron ! Apporte-moi ce que tu considères comme ton meilleur whiskey. » Son regard tombe sur celui d’une serveuse à la mine douce mais triste, peut-être la fille du patron se dit-il et enchaîne plus posément « je vous en serais reconnaissant, Monsieur Jeggy ».
Il prit place et ce qu’il avait demandé lui a été apporté rapidement. Sans lever les yeux vers la personne qui l’a servi et en ne faisant aucune manière il s’empare du verre et le porte à ses lèvres. Il s’arrête stupéfait. Lève les yeux et voit que l’homme qu’il pensait être le patron s’était déplacé lui-même pour lui apporter. « Monsieur Jeggy, ça sent bon et fort. Qu’est-ce que c’est ? ». Le patron soutint son regard et ne déridae pas son visage crispé et lui dit « Je ne m’appelle pas Jeggy. »
« Moi, c’est Galaadrick » tout en posant le verre sans avoir encore goûté le contenu. Il retire ses gants qui le rendaient maladroit et saisit à nouveau le verre, le tenant vers son hôte, l’invitant davantage à rester qu’à partir « Vous vous appelez comment alors ? »
- Waldry Canronal, dit-il d’un air faussement grincheux.
Les deux hommes se dévisagent. Un regard dur, pas de sourire. Mais après quelques secondes, en même temps, l’un et l’autre se détendent. Peut-être étaient-ils devenus plus complices que cela en un instant. Le patron avait certainement senti la détresse du voyageur et ce dernier qui chamboulait le quotidien de son établissement ne pouvait qu’être un petit plus dans sa journée ennuyeuse.
« T’veux parleud’ta vie, toi. T’es pas qu’un rince gosier » dit-il en montrant son bouclier en piteux état. Il était bien posé sur la chaise, contre le dossier, à côté de Galaadrick comme s’il allait lui aussi demander un verre au patron, mais restait silencieux (ce qui était normal pour un morceau de bois !).
« Apporte-nous de la bière et prends deux chopines, s’il te plait. »
Quelques minutes plus tard, après avoir descendu son whiskey et moulinant de la main comme pour simuler un combat, Galaadrick enchainait, presque essoufflé :
« …Dos à dos avec mon compagnon d’armes Nathan Virtue, nous ne pouvions défendre le corps meurtri de Hans face aux assauts de ces pillards. Partout à travers la nuit illuminée par le feu des chaumières proches, des cris d’horreur nous déconcentraient. Nous savions qu’il était impossible de protéger ceux et celles qui comptaient sur nous tant nous étions en infériorité numérique, mais nous tentions d’attirer l’attention des assaillants sur nous… En espérant que cela permettrait aux derniers habitants de rejoindre les fortifications ou s’enfuir dans les bois, même s’il faisait trop sombre. Les torches, charrettes enflammée et les toits en flammes donnaient une allure funeste à notre duo dans l’obscurité. Nathan implorait Iomédae de nous accorder le force de combattre nos ennemis et moi-même en son nom, j’invectivais nos ennemis pour les détourner des dernières bâtisses encore intactes.
Un cavalier me chargeait et je prévenais mon dernier compagnon debout. Il faisait de même : un cavalier nous chargeait également dans l’autre sens ! Faire un pas d’un côté ou de l’autre devenait impossible. Nous étions pris en tenaille et trop lourds pour nous déplacer rapidement. Nathan me dit qu’il était fier de combattre à mes côtés et je lui dis en cherchant au plus profond de mon être l’infini respect qu’il m’inspirait, sa foi inébranlable et son expérience inégalée en combat. »
« Nous mourons pour Iomédae, combattons sans nous rendre, sans fléchir dans nos cœurs. » Lâcha Galaadrick amèrement dans la taverne, essayant d’imiter le feu du combat et la ferveur de sa déclaration.
« Une lance d’arçon transperça mon camarade de part en part et se planta dans mon épaule, me sauvant en réalité du coup puissant que me réservait le cavalier qui fonçait face à moi. » Galaadrick s’arrêta et regarda autour de lui dans la taverne. La plupart des poivrots et habitués s’étaient déplacés pour suivre l’histoire de plus prêt. Ils retenaient leur souffle. « Quoi ? Vous voulez que je vous raconte pourquoi, moi, je suis là et pas mon compagnon, cracha-t-il avec colère et le visage humide de transpiration et de larmes, vous êtes abrutis ou quoi ? »
Il saisit la chopine la plus proche, l’arrachant des mains à l’inconnu à sa droite, surpris mais impatient de connaître la suite. Chacun attendait qu’il finisse sa bière.
« Et bien la douleur m’a fait perdre connaissance après avoir été trainé sur quelques mètres. Kaplan le forgeron me réveilla avec quelques claques avant le lever du soleil. Il n’y avait qu’une poignée de survivants, ceux qui étaient le plus près de la partie fortifiée de la ville, Skelt. Hébété, je me relevais et j’ai entrepris en boitant de parcourir le chemin jusqu’à ma ferme. Marchant au milieu des corps de mes voisins et de mes compagnons d’arme, beaucoup d’émotions montaient en moi, me déstabilisant - et me mettaient en conflit avec le calme qu’impose Iomédae. Kaplan m’aidait à me déplacer jusqu’à ma ferme. Brulée. Le corps de la nourrice de ma benjamine nous accueillait. Une flèche à travers la gorge. Il était inutile que j’appose mes mains sur sa dépouille. Désespéré, j’ai cherché ce que je savais qu’elle tenait dans ses mains. Je n’ai trouvé que des linges vides, maculés de sang. Iomédae m’avait abandonné, c’était évident. » Il jure, ce qui choque davantage son auditoire que l’atrocité qu’il venait de raconter. Il sent le dégoût monter en lui. L’envie de partir.
Et il s’arrête de parler. Dans sa tête, Galaadrick se rappelle croiser le regard de Kaplan, très courageux face à sa peine et ses mots qui résonnent encore en lui : « Gal, ton épouse… nous ne l’avons pas vue. Par contre, ton ainé est par là… Je suis désolé. »
Mais le voyageur se garde bien de parler de ce moment. Il s’arrête et garde contenance. Il reprit en sanglotant sans regarder son auditoire « Oui j’ai fouillé dans ma masure ! Oui je savais que ma cadette se serait cachée. Elle est futée ma petite. Mais je n’ai trouvé que son chiffon préféré. » Il saisit lentement de sa main tremblante une jolie étoffe colorée mais sale qui était coincée dans sa ceinture. Le regard fixé sur le bout de tissu, ignorant ceux qui l’entouraient. Dans sa tête, il se dit que sa déesse l’avait bel et bien abandonné, il tenait la preuve en main. Iomédae ne pouvait pas protéger les faibles, et ne pouvait pas non plus protéger ses paladins qui étaient tombés cette nuit-là. Elle les avait oubliés et était surtout impuissante. Une grande haine s’empare de lui puis sort de ses pensées. Il se détourne de son auditoire, ramasse ses affaires et adresse à la serveuse en retrait « Tu as une chambre pour moi et mes affaires ? Je partirai demain matin. »
Galaadrick se sentait mal dans cette ville. Les habitants n’étaient pas responsables mais il voulait fuir la grande ville, fuir ses atrocités. En se dirigeant vers une chambre, il dit à la jeune femme « Il y a bien un petit village plus tranquille à l’ouest ?
- Oui, Pointe Sable.
Très bien, c’est là que j’irai. »

Galaadrick

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Message par Galaadrick Dim 21 Avr - 21:09

Les rescapés et les voisins venus de la partie fortifiée de la ville sortaient très tôt le matin de l’assaut. Ils venaient prêter main forte à Galaadrick et cherchaient d’autres survivants. Par chance il y en avait plus que chacun imaginait. Galaadrick errait entre le lieu où il s’est battu et sa ferme encore en bon état, l’air hagard, l’épaule meurtrie et une douleur lancinante dans le cœur : il prenait conscience qu’il venait de perdre son fils et certainement sa dernière fille. Sa femme et sa fille pouvaient avoir été enlevées, peut-être pire… Machinalement, pour garder son esprit occupé, il prit la responsabilité de récupérer toutes les possessions de ses compagnons d’arme tombés pendant la nuit. Il les étalait et les rendait aux veuves venues pleurer leur mari, ou à leurs enfants qui avaient écouté leur père et s’étaient réfugiés à temps. Il en restait peut-être, ou décida de ne pas toutes les rendre, mais il commença à s’équiper et garder les potions de ses amis défunts, ainsi que les armes et leurs fourreaux. L’idée de partir à la recherche de sa femme et sa fille le hantait : il faut qu’il ait la certitude… quelle macabre pensée !
Il dressait une chapelle ardente avec l’aide des plus courageux qui n’étaient pas occupés à pleurer quelqu’un, sous l’œil interrogateur de Sophia Kins, Paladine de Iomédae à Skelt. Elle avait aidé les plus près à se mettre à l’abri et empêché les assaillants de pénétrer dans les parties fortifiées. Peut-être avait-elle réussi à les repousser et même les mettre en déroute à l’aide des gardes. Galaadrick s’en moquait, il avait l’esprit ailleurs, plein de questions et de mauvaises pensées. Dans la soirée, il avait installé les dépouilles sur un bûcher, celle de ses camarades ainsi que celle de sa malheureuse mais courageuse nourrice. « Quelle absurdité, pensait-il, en la mettant parmi les morts. Elle ne voulait que protéger un bébé… Sa fille, à lui. »
La fin de journée approchant, Sophia Kins a demandé à s’entretenir avec Galaadrick. Elle semblait en réalité préoccupée par son attitude.
-          Sir Galaadrick de Sklet, que faites-vous ? Vous n’êtes pas venu à la réunion de cet après-midi, vous n’avez parlé à personne et vous construisez une chapelle ardente. Ce n’est pas comme ça qu’on honore les morts ici.
-          Lady Sophia, je vais mettre le feu au bûcher pour que les cendres de mes proches, de mes amis et voisins recouvrent ces terres. Je me fiche bien de vos réunions, je n’ai pas la tête à cela. Mon chagrin est trop grand pour me rendre compte que vous nous avez abandonnés tel Iomédae a renoncé à nous soutenir sur le champ de bataille. Elle a été absente alors que nous avions besoin d’elle ! Nos lames n’ont pas…
-          Il suffit Gal ! Vous ne pouvez tenir de tels propos sur ces terres ! Vous vous êtes bien battu et vous…
-          Et… ? J’ai de la chance peut-être ? La chance de repartir à zéro ?
Le ton monte entre les deux paladins. Un attroupement se crée et le petit charcutier José est arrivé avec les torches demandées.
-          Merci petit. Ce n’est pas contre toi Sophia, mais toutes ces histoires me dépassent.
-          Ne serais-tu pas en train de perdre la foi ? demanda Sophia calmement.
-          Je ne sais pas.
Alors qu’il rapprochait la torche du bucher, sa supérieure le dévisageait et percevait la folie du blasphème. Elle voulait l’arrêter mais compris que sa douleur dirigeait ses actes.
-          Vous êtes un bon combattant, ne laissez pas le parjure vous éloigner de la voie des paladins.
-          Ce ne sont que des foutaises, nous avons déjà été abandonnés ! Ce ne changera rien pour moi, ni pour nos camarades Nathan et Hans ! Parlez-moi en quoi consistait votre réunion ? Nous allons juste nous reconstruire sans revendiquer quoique ce soit ?
-          Et bien nous discutions de nos assaillants. Et en vérité, bien que je n’y croie pas, il ressort que ce sont ces barbares Kellides qui nous auraient attaqués. Voilà en quoi consistait la réunion.
-          Ce n’était pas leurs armes ni leur manière d’attaquer… Vous dites vraiment n’importe quoi à l’église. Arrêtez de répandre ce genre de rumeurs. Tu as au moins une idée précise de ce qu’ils voulaient et où ils sont allés ?
-          Nous avons déduits qu’ils étaient Kellides parce qu’ils enlevaient les femmes. Ils sont partis vers le nord-ouest.
Galaadrick tenait dans sa main libre le bras de sa nourrice qui pendait du bucher. Il la fixait et reporta son regard fou vers sa chef. Elle comprit ce qu’il voulait dire et le regarda reposer respectueusement le long du corps de sa nourrice le bras qu’il tenait. Puis il mit le feu au bucher, et une couleur purpurine envahissait le ciel crépusculaire.
-          Je pars demain matin à la recherche de celles qui me sont chères. Je partirai vers l’Ouest.
-          Tu sais comme moi que tu n’y arriveras pas seul.
-          Vous m’abandonnez tous. Mais tu as raison, reste ici. Moi je n’ai plus rien. Tu donneras ma ferme à un homme qui ne se sacrifiera pas au nom d’une déesse absente.
-          Je ne peux pas te retenir, mais te souhaiter bonne chance.
Entourés des autres villageois, tous en train de regarder le bucher se consumer tristement, ils se tenaient en silence l’un à côté de l’autre. Certains de ne plus se revoir dans quelques heures, ils attendaient que les flammes s’éteignaient… Puis se saluèrent en une chaude accolade.
-          Merci Lady Sophia. Je te fais mes adieux maintenant.

Galaadrick

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Message par Galaadrick Lun 29 Avr - 6:16

Sieur Venders et sa famille
Rue Courbe
Le 1er de Lamashan.
Vous receverez ceste lettre après nostre bagare. Moi je serai parti ocsire des Gobelins et vous soignerez vostre vilaine blessure au nez.
Vous êtes le père d’une jeune femme et vous ne conoissez pas la chance quy est vostre. Certes vous avez rayson de l’escremir de toute vostre person. Ce pendant, elle est à vostre charge sous le toit familial, dyscutez avec elle, et écoutez-la. Sinon, vous la perdrez tel moi ai perdu ma fille, sans avoir écoté ses envies.
Elle ne vous vô point de mal mais suivre seulement son chemin. Elle ira, malgré vos efforts. Aportez à elle le soutient qu’un père doit faire et vivez en paix.
A mon retour si je vaincs, nous discuterons.
Galaadrick de Pointesable

Galaadrick

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